Djenné – Mopti : Piste, brousse, fleuve et ville

Publié le par Seb

Depuis Djenné on nous promet de la bonne piste. Pour se rassurer, nous allons repérer les lieux la veille du départ : de la piste rouge, dure et sans trou :-) Du vrai bonheur nous attend, avec en prime le vent dans le dos. En revanche, nous devons faire nos provisions car les 200 km de piste seront de nouveau sans aucune épicerie : Vache Qui Rit, sardines en boîte, pâtes et pain.

undefined
La piste.
 
La chaleur nous impose de ne rouler que le matin. Le réveil se fait une heure avant l’aube pour pédaler dès les premiers rayons de soleil. Je quitte Djenné dans le calme. C’est à cette heure-ci qu’elle montre son vrai visage, sans les poursuites de locaux cherchant à recevoir des cadeaux des riches toubabous. La piste est rouge sang, les petits villages traversés sont charmants mais toujours d’une pauvreté terrifiante. Partout dans la brousse, nous voyons des femmes se déplacer avec de lourds chargements sur la tête. Les hommes sont certainement en méditation permanente ; ils se regroupent à plusieurs, se vautrent sur des chaises longues en bois et palabrent…

undefined
Pause de 12h à 16h, après la sieste, je m'instruis.

undefined
Un village, quelques kilomètres après Djenné.
 
Lors de la traversée des villages, ce sont les enfants qui les premiers nous repèrent. Certains nous adressent des grands bonjours de loin, d’autres courent vers nous pour nous saluer de prêt en criant « toubabou ! toubabou ! toubabou ! ». Les femmes nous envoient de larges sourires et les hommes lèvent les deux mains vers nous comme pour nous féliciter.
 
Nous nous rapprochons du fleuve Niger. Lentement la brousse devient de plus en plus verte. Les villages possèdent maintenant des jardins. On croise quelques machines agricoles et l’eau fait son apparition. Le campement de ce soir est au bord d’un lac : nous savourons la richesse d’avoir de l’eau sans restriction. Le Niger, source de vie pour toute la région, forme un immense « delta intérieur », le Macina, gigantesques mosaïques de marécages et de lacs. Dès que nous le quittons de quelques kilomètres, c’est la brousse sèche avec sa chaleur écrasante qui reprend le dessus.

undefined
Le plus beau des taxis brousse que nous ayons vu !

Arrivés à Ségou après deux jours de pistes et deux jours de goudron, nous sommes abrutis par le bruit de la ville et ce flux incessant de charrettes, voitures, piétons, ânes, chèvres, qui jalonnent les rues. Nous nous frayons un chemin et trouvons refuge…dans la mission catholique ! Super endroit. C’est calme et propre ce qui est très rare au Mali. Nous sommes heureux de trouver une douche, tout simplement.

undefined
Traversée du Niger en pirogue.
 
undefined
Couché de soleil sur le Niger à Massina.


Publié dans Mali

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Du Mali vu d'ici ce sont ces deux dernières images que je retiens, preuves que chaque endroit du monde peut être un émerveillement, une véritable invitation à la rêverie.
Répondre
F
beau fleuve que le niger , tes rencontres toujours aussi insolites , entre le beau taxi et les villages typiques.mais bientot le retour s 'annonce , alors profite bien des derniers jours avant le retour dans le froid francais.a bietot mon Grand papa
Répondre