L'Alentejo, province cachée du Portugal

Publié le par Seb

(par Aurélie)

« En Alentejo, il n’y a pas d’ombre » dit un proverbe portugais. En effet, ce sont des champs de blé à perte de vue, parsemés d’oliviers, de moutons, de chênes liège et de vignes que nous empruntons pour découvrir l’arrière pays. De petites départementales fraîchement goudronnées traversent des déserts arides et vallonnés. Si le soleil y est difficilement supportable à l’heure de la sieste, le soir il se fait chatoyant. Les blés se parent de reflets ocres et le vert des feuillage se fait plus profond.
Dans les petits villages, la lumière du soir vient flatter les murs impeccables blanchis à la chaux. A Monsaraz, petit village dominant la vallée du Guadiana, même les chiens se posent sur les remparts pour observer le couché du soleil. Magique, ce petit hameau perché jouit d’une tranquillité que rien ne semble pouvoir troubler. A la tombée de la nuit, l’artisan ferme son atelier et nourrit les chiens du village. Un badaud fume une dernière cigarette en regardant le soleil se cacher. Quelques amoureux déambulent dans les petites ruelles pavées, une vieille dame sur un banc interpelle une voisine.

                             (ruelle de Montasaraz)

Les petits villages de l’Alentejo sont comme la langue du pays, doux et traînants. Ils s’éveillent doucement, s’arrêtent complètement aux heures caniculaires et reprennent lentement vie sur les coups de cinq heures jusqu’au soir. On y croise surtout de vieilles personnes, qui ont sans doute connu un autre Portugal, une vie modeste de culture. Il y a le vin de Redondo et de délicieux petits fromages de brebis du côté de Serpa…Ou peut-être furent-ils artisans ou encore travailleurs aux mines comme à Sao Domingos, petit village entre Evora et Serpa. Dans tous les petits bourgs, il y a des vieux messieurs au visage tanné qui discutent à l’ombre. A Mina Sao Domingos, les douches publiques flambant neuves sont l’attraction du village. Les vieilles dames en blouse s’amusent des touristes en camping-cars. «Vous pouvez prendre de l'eau ici, dit une vieilleen riant,c'est gratuit ça vient de l'état ! ». A Mertola comme à Serpa, les municipalités ont même ouvert des centres internet gratuits. Aux terrasses des cafés, on regarde les matchs du mondial sur écran plasma, devant la traditionnelle bière de Sagres, en écossant des cacahuettes ou devant une assiette de « caracois » (escargots au court bouillon).

(Caracois)

A Evora, ville universitaire et ville« capitale » de l'Alentejo, les papis vendent leurs légumes dans une hall de marché toute refaite, à l'architecture contemporaine. Des groupes de jeunes au look lisboais arrivent en BMW 4x4 pour boire des coups en terrasse et les chinois ont investi les ruelles commerçantes. En marge des gros centres économiques du Portugal que sont Lisbonne ou Porto, il semble faire bon vivre à Evora. Il faut dire que l'Alentejo est une belle région où le modernisme est venu améliorer l'ordinaire sans bousculer ni les habitudes ni la notion du temps. 

Mertola, charmante ville musée.

 

Palais de Villa Viçosa.

 

Mais par dessus tout, il y a le couché de soleil de Montsaraz

 

Petits jeux photographiques (Jeanbamin, j'ai des nouveaux trucs à te montrer !)

Publié dans Portugal

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A
Seb, tu pourrais un peu te fouler et mettre un fond même uni au lieu de ce blanc et de ce gris tristounnet :P
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S
Venant de toi, j'accèpte la remarque ;-) je m'en occupe dès qu'il pleut de nouveau ... donc très bientôt !seb
F
effectivement " le truc" j'ai hâte a la connaitre aussi<br /> bonne continuation a vous deux
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J
Ca a l'air super sympa comme truc, j'ai hate que tu me montres ca, bonne continuation @ vous 2 et à bientot
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